Le travail en remote a la cote !
Plus connue en France sous le nom de « télétravail », cette pratique concerne les collaborateurs qui travaillent principalement depuis leur domicile et se rendent très peu sur leur lieu de travail. Les nouvelles technologies ont largement favorisé la démocratisation de cette pratique puisqu’aujourd’hui, de bons outils et une bonne connexion Internet suffisent pour communiquer avec le monde entier.
De plus en plus d’entreprises – principalement du domaine du digital – s’adaptent aux nouveaux besoins des collaborateurs ; WordPress a notamment été pionnière en la matière, allant jusqu’à fermer ses bureaux de San Francisco en 2017 car trop peu de salariés s’y rendaient.
Si les collaborateurs sont de plus en plus séduits par cette pratique c’est en partie parce qu’ils sont réfractaires à l’idée que leur travail puisse être un obstacle à leurs projets de vie personnelle. Et l’entreprise n’a d’autres choix que de s’adapter pour conserver ses meilleurs talents. Cette pratique se développe mais la France est encore un peu timide en la matière puisque, pour le moment, seuls 25% des salarié.e.s français.es ont accès au télétravail (Etude Malakoff Médéric : Télétravail, regards croisés salariés et dirigeants – février 2019).
Concrètement, ça consiste en quoi ?

L’expérience de Marie
Marie, ancienne collaboratrice s’est essayée au travail en remote pendant 6 mois alors qu’elle résidait en Guyane Française. Elle nous raconte son expérience.
Pourquoi tu as fait le choix du travail en remote ?
J’avais l’opportunité de partir plusieurs mois en Guyane française, pour des raisons personnelles. J’ai donc fait le choix de ce mode de travail qui me permettait à la fois de garder mon emploi et d’assurer la continuité de mes missions, sans pour autant faire de concessions sur ma vie personnelle.
Comment s’organise la mise en place de ce mode de travail ?
Il faut bien le préparer et l’anticiper. Il faut faire un avenant au contrat de travail car on travaille 100% du temps à distance donc il y a un cadre légal à respecter. Mais au-delà de ça, il faut préparer la partie technique. Par exemple, avant de partir j’ai fait un test de visioconférence avec une personne que je connaissais sur place pour tester la connexion ; c’est toujours rassurant de savoir qu’on arrive dans des bonnes conditions car 6 mois à distance ce n’est pas rien ?
Je conseille aussi de bien se renseigner en amont sur les moyens de communication qui existent. Par exemple, je ne le savais pas mais la Guyane Française possède une très mauvaise couverture Internet. Je m’étais renseignée avant de partir auprès des différents opérateurs en métropole, notamment pour connaître les tarifs et la période d’engagement, mais c’est en arrivant sur place que j’ai découvert que les offres qu’ils proposaient étaient inadaptées à la Guyane car le débit y est très faible. Je n’avais donc pas la fibre ni l’ADSL. J’utilisais une « box 4g » avec l’équivalent d’une carte SIM et j’avais 200 gigas par mois.
Deux outils qui m’ont bien aidée pour vérifier la connexion Internet :
- Carte interactive permettant de vérifier la couverture selon les différents opérateurs et l’orientation de leur antenne (développée par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des Poste)
- Outil pour tester le débit
Il est également recommandé de vérifier que le forfait du téléphone mobile est couvert dans le pays de destination ; le mien était disponible mais, par sécurité, nous avions pris une option auprès de notre opérateur pour bloquer la connexion en cas de hors forfait.

Peux-tu nous décrire ton environnement de travail ? Où est-ce que tu travaillais ?
Je travaillais depuis ma maison. Plus précisément, je bénéficiais d’un espace personnel avec bureau dédié sur la terrasse. Si j’avais besoin de m’isoler, j’avais un bureau dans la maison avec la climatisation, très important !! (rires)
Comment organisais-tu ton temps de travail ?
Je m’organisais principalement avec mon équipe. Par exemple, nous avons décalé notre réunion d’équipe du lundi matin à l’après-midi pour que je puisse y participer, compte tenu du décalage horaire de 5h avec la métropole. On a également adapté mes missions ; habituellement, je travaille beaucoup sur la partie événementielle, ce qui est plutôt difficile à gérer à distance donc je me suis concentrée sur des dossiers plus opérationnels (créations graphiques, écriture d’articles, bases de données…).
Quels outils de travail à distance utilisais-tu ?
C’est très important d’avoir le bon matériel et les logiciels adéquats pour gagner en confort et en efficacité car l’environnement de travail n’est pas le même qu’au bureau :
En ce qui concernent le matériel basique, j’avais un ordinateur portable, une souris et housse d’ordinateur renforcée pour protéger le matériel dans ma valise.
Pour le casque audio, j’utilisais le « Evolve 80 » de la marque Jabra. C’est indispensable pour se couper des bruits parasites (surtout quand on est en visioconférence) et éviter que nos interlocuteurs soient gênés par les bruits de fond. Ce casque m’a vraiment apporté du confort.
Pour la visioconférence, j’utilisais la solution Lifesize parce que j’avais besoin d’être assurée de toujours avoir une solution de qualité, compte tenu de mon besoin professionnel.
Il est également essentiel d’avoir un outil de partage de dossiers pour accéder à tous les fichiers, n’importe où et n’importe quand. Aussi, pour garder contact et faciliter les échanges avec les autres collaborateurs du groupe, c’est très pratique d’utiliser un outil d’échange instantané (chat). Chez ‘Enjoy Working Differently, on utilise également Enjoy your Business (plateforme collaborative d’engagement), qui me permettait de me ternir informée des actualités, de l’avancée des projets en cours et de me sentir toujours rattachée à l’entreprise, même à 7 000 km ?
Quels sont les points positifs que tu retiens de cette expérience ?
J’ai appris à m’adapter à un environnement de travail – et de vie ! – complètement différents et à sortir de ma zone de confort. J’ai aussi dépassé mes a priori par rapport à ce que j’avais entendu de la Guyane Française, je me suis construit ma propre opinion (très positive).
Je retiens aussi la confiance accordée par l’entreprise et ma direction. Ils m’ont soutenue dans mon projet, se sont adaptés, m’ont apporté tout ce dont j’avais besoin pour travailler dans un environnement serein et je les en remercie pour ça ?
J’ai aussi pu découvrir de nouvelles cultures : la Guyane est un département hétéroclite très riche de cultures très variées (Amérindiens, Hmong, Créoles, Noirs-marrons…). C’était génial de pouvoir côtoyer des personnes qui vous font découvrir leurs langues, leurs croyances, leur alimentation… Finalement je me suis rendu compte que, même si la Guyane est un territoire français, on la connaît très peu (et mal).

Au contraire, quels sont les contraintes que tu as rencontrées ?
La seule contrainte que j’ai rencontrée reste la connexion Internet. Même si on se prépare bien avant, on ne sait jamais comment ça va être sur place. Heureusement, je suis arrivée en Guyane 3 semaines avant de (re)commencer mon travail, ce qui m’a permis de faire les démarches pour commencer sur de bonnes bases et avec sérénité.
Y-avait-il des conditions posées par l’entreprise avant que tu partes ?
Oui, il y avait 4 conditions :
- Que je travaille sur les jours et les horaires fixés au préalable
- Que je sois présente tous les lundi matin (lundi après-midi en France) pour la réunion d’équipe
- Que je reste joignable
- Que j’envoie un récapitulatif de mes missions à ma manager chaque semaine pour qu’elle puisse avoir une visibilité sur mes projets
Et si c’était à refaire ?
J’adorerais !
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