Apprécia quoi ? Spoiler : ce qui compte ce n’est pas de savoir le prononcer mais de l’incarner.
Alexandra de Kaenel est venue nous proposer une introduction immersive à la démarche appréciative. Elle est coache professionnelle et formatrice, passionnée par les innovations managériales qui permettent de faire émerger, grandir et entretenir les conditions d’un climat positif au travail.
Le pari : rêver et construire l’avenir en capitalisant sur nos forces et nos réussites
Bien (trop) souvent, face à une équipe, un collaborateur, un client, nous concentrons notre attention sur les faiblesses, les dysfonctionnements, avec la noble intention et la profonde conviction que c’est comme ça que nous pourrons nous améliorer, faire mieux, grandir. C’est vrai ça, l’expérience n’est-elle pas le nom que chacun donne à ses erreurs comme le disait Oscar Wilde ? On apprend de nos échecs, non ?
Et s’il y avait aussi à apprendre de nos réussites ? Et si nous passions aussi du temps à raconter, analyser, décortiquer nos réussites ? Tout est dans le « aussi » ! Le but n’est pas de positiver une situation mais de regarder aussi ce qui fonctionne quand ça ne fonctionne pas…
C’est ce grand-écart que nous avons expérimenter avec l’appreciative inquiry. C’est une approche méthodique, concrète et pratique qui prend le contrepied total de nos habitudes de planification et gestion de problème. Elle dirige nos regards et donc notre attention sur ce qui fonctionne, ce qui a de la valeur, les forces, les atouts, les réussites. L’idée est de donner vie à notre socle positif, un peu comme la malle au trésor de nos ressources qui vient enrichir notre présent et nous donner de la matière pour construire notre avenir en confiance. Le graal, c’est qu’on aboutit aussi à un plan d’action à la fin du processus.
La force de la simplicité
Le truc, c’est qu’il n’y a pas de truc. La ressource, la clé elle est là, c’est nous, c’est vous, les femmes et les hommes de l’organisation. Pour explorer nos trésors, le pilier de la méthode est on ne peut plus simple : la conversation en duo !
C’est parce qu’on se raconte les choses qu’on en prend conscience, qu’elles existent. Ce sont nos mots et nos questions qui construisent notre vision du monde. Tout ce qu’on ne se raconte pas n’existe pas. Alors, parlons-en ne nos réussites !
Ce sont bien sûr des conversations guidées par des questions résolument. Après avoir testé ce mode d’interview entre nous, nous avons pu éprouver tout ce que ce focus positif engendre en émotions plaisantes, en confiance, en énergie, en motivation. C’est une étape clé du processus qui enclenche une dynamique de la réussite.
Et cerise sur le gâteau, c’est justement cet état d’esprit qui est le terreau idéal pour favoriser l’éclosion de l’imagination et la germination d’idées nouvelles pour construire demain.
Bienvenue dans la 5e dimension
Le processus se déroule en 5 étapes, les 5D : Définition, Découverte, Devenir, Design et Déploiement.

REMARQUE : JE DEMANDE LES DROITS D‘UTILISATION DE CETTE IMAGE, SI NON, possibilité d’en refaire une sur ce modèle à ma sauce/votre sauce/notre sauce
Une aventure dont vous êtes le héros
L’AI est une démarche hautement participative et transversale qui invite à la responsabilisation et l’autonomie. À chaque étape du processus, c’est vous qui avez les clés du camion. C’est vous qui décidez de votre projet positif et le définissez, c’est vous qui préparez vos thèmes d’exploration pour découvrir et apprécier le meilleur de ce qui est là, c’est vous qui imaginez votre futur et surtout c’est vous qui choisissez et dessinez le chemin pour y parvenir et posez les premiers pas.
Plus qu’un outil, la démarche appréciative est un cheminement, une incarnation du changement que vous souhaitez.
Pour la petite histoire
L’Appreciative Inquiry est née d’un projet de recherche conduit par David Cooperrider pour sa thèse sur le leadership des médecins à la Case Western University de Cleveland. Après une première phase de travail concentrée sur les problématiques, il s’est intéressé à ce qui donnait vie à l’organisation. Il a alors constaté l’importance de la forme des questions, à quel point le questionnement lui-même amorce déjà un changement. Il s’est donc intéressé au processus d’exploration en lui-même. Le travail a continué et c’est au début des années 90 que l’Appreciative Inquiry commence à être enseignées aux États-Unis. Elle arrive en France au début des années 2000.
Les applications
Historiquement liée à la conduite du changement, l’AI trouve des applications bien au-delà : le management et le leadership, la QVT, les entretiens individuels, l’organisation du travail, l’innovation et l’amélioration continue, la cohésion d’équipe, la résilience…
Si votre organisation est prête à mobiliser un collectif autour d’un sujet donné pour émettre des souhaits, proposer des idées et construire des actions en s’appuyant sur ses forces et en faisant vraiment, mais vraiment, vraiment confiance à ce collectif, alors ce sujet est propice à l’AI.
Don’t worry, be AI
En bref, que ce soit pour explorer notre environnement au-delà de notre zone de confort ou pour construire notre futur, nous partons toujours avec des éléments du présent… alors autant choisir de prendre les positifs, ceux qui nous animent, nous donnent vie et envie.
Au-delà de la méthode dont ils sont les fondateurs, Ron Fry et David Cooperider parlent du « being AI », un état d’esprit, une posture, une véritable curiosité appreciative à développer envers nos interlocuteurs. C’est simple, La question positive engendre une réponse positive et une action positive.
Alors don’t worry, be AI !